SAINTE JULIE PATRONNE DE LA CORSE

Quenza - Sainte Julie patronne de la Corse - Domenico Desanti peintre corse natif de Cauro (1824-1892)
Quenza - Sainte Julie patronne de la Corse - Domenico Desanti peintre corse natif de Cauro (1824-1892)
Nonza - Martyre de Ste Julie - Toile attribuée à Anto Santo Benigni (peintre bastiais) vers 1860
Nonza - Martyre de Ste Julie - Toile attribuée à Anto Santo Benigni (peintre bastiais) vers 1860

 

Sainte Julie, cette jeune femme cruellement martyrisée au IVe s. est la patronne secondaire de la Corse, comme Sainte Dévote, avec qui on la confond parfois.

 

LA LEGENDE

 

Son histoire, sa "Passio" est controversée.

 

Première version : née à Carthage dans une noble famille, Julie fut vendue comme esclave après l'invasion des Vandales de Genséric en 439.

 

Son maître Eusèbe, un marchand syrien, l'admirait et la respectait pour la voir suivre avec ferveur et persévérance les préceptes de la religion. 

 

Au cours d'un voyage en Gaule pour vendre des marchandises précieuses et où il a emmené Julie, Eusèbe fait escale à Nonza dans le Cap Corse, où l'on s'apprête, au cours d'une grande fête, à sacrifier un taureau aux dieux païens. La jeune fille qui réprouve ces rites païens reste sur le bateau.

 

Mais quand Félix Saxo le gouverneur local apprend sa présence et son hostilité aux dieux païens, il enivre Eusèbe, envoie chercher de force la jeune fille et - air connu- lui demande de sacrifier à ses dieux. Refus argumenté. 

 

Battue, fouettée, traînée par les cheveux, Julie sera crucifiée. Alors, une colombe s'échappa de sa bouche et s'envola vers le ciel.

 

Cette version est celle des Bollandistes, cette société belge créée par les Jésuites, qui s'occupait de la vie des saints.

 

  

 

Levie
Levie
Canale di Verde (Costa Verde)
Canale di Verde (Costa Verde)
Ersa - Chapelle St Jean-Baptiste - Ste Julie - G. Bouchez 1877
Ersa - Chapelle St Jean-Baptiste - Ste Julie - G. Bouchez 1877
Ocagnano
Ocagnano
Asco - Eglise St Michel
Asco - Eglise St Michel

 

Seconde version de la Passion de Santa Ghjulia :

 

Julie serait née à Nonza et martyrisée pour les mêmes raisons après qu'on lui aura coupé les seins. 

 

De ceux-ci jetés de la falaise, jaillirent deux fontaines miraculeuses. Cela se passait sous le règne de Dioclétien, grand persécuteur des chrétiens, en 303.

 

Mystérieusement informés par des anges, les moines du monastère de l'île de la Gorgone, embarquèrent pour le Cap Corse et recueillirent la dépouille de la jeune fille. En chemin, ils confièrent des reliques aux moines de l'île de la Capraia. 

 

Selon certains hagiographes, deux cents ans plus tard, la reine Ansa femme de Didier roi des Lombards, fit ramener les reliques de Julie de la Gorgone à Brescia, dans un monastère. 

 

Corsica sacra
Corsica sacra
Venaco - Eglise St Michel
Venaco - Eglise St Michel
Nonza - Martyre de Sainte Julie - Benigni -  détail
Nonza - Martyre de Sainte Julie - Benigni - détail

LE CULTE

 

Honorée dès le IVè s., la sainte est surtout fêtée aujourd'hui à Nonza, lieu de son supplice. Un sanctuaire a été érigé là où ses seins coupés auraient été jetés et où auraient jailli deux fontaines. Leur eau réputée miraculeuse évitait au lait maternel de se tarir. Ce fut ainsi un lieu de pèlerinage très fréquenté.

 

Santa Ghjulia est fêtée le 22 mai.

 

Nonza - Fontaine des mamelles
Nonza - Fontaine des mamelles
Nonza - Les fontaines des mamelles de Sainte Julie - Cliché wikipédia
Nonza - Les fontaines des mamelles de Sainte Julie - Cliché wikipédia

 

Sur les origines du culte, Geneviève Moracchini-Mazel (Corsica Sacra op. cit. pp 9-13) tout en déplorant l'absence de recherches archéologiques autour de Nonza, avance la possibilité d'un sanctuaire paléo chrétien dès le IVe s. 

 

Elle privilégie la version selon laquelle Julie serait bien Africaine : des reliques de la sainte, venues d'Afrique, seraient parvenues en Corse à cette époque, dans les ports, comme à Tavaria, marine de Propriano-Viggianello où subsistent les ruines de l'abbadia Santa Ghjulia, et à Santa Ghjulia de Porto-Vecchio par exemple. 

 

Ci-dessous on distingue deux pierres en archivolte qui proviendraient d'une construction plus ancienne.

 


Propriano-Viggianello- vestiges de l'Abbadia Santa Giulia- (cl. Corse Romane)
Propriano-Viggianello- vestiges de l'Abbadia Santa Giulia- (cl. Corse Romane)
Sari d'Orcino - reliquaire de Sainte Julie en argent - 1777 - atelier génois - Notre-Dame du Rosaire figure sur le noeud (cliché MH)
Sari d'Orcino - reliquaire de Sainte Julie en argent - 1777 - atelier génois - Notre-Dame du Rosaire figure sur le noeud (cliché MH)

 

L'ICONOGRAPHIE

 

Julie est représentée avec la palme du martyre, la croix de son supplice et la colombe. 

 

On l'a vue plusieurs fois tenant une maquette d'église ou de monastère, voire de tour. Allusion au sanctuaire de Brescia ? à l'église de Nonza ? ou bien confusion avec sainte Dévote ou sainte Barbe ? 

 

Sur les tableaux et les gravures, on voit souvent un paysage de mer, la tour de Nonza en toile de fond. 

 

Oreste Tencajoli - Chiese  di Corsica
Oreste Tencajoli - Chiese di Corsica
Patrimonio
Patrimonio
Patrimonio - détail
Patrimonio - détail
Alando
Alando
Casabianca - Eglise de l'Annonciation
Casabianca - Eglise de l'Annonciation
Grosseto Prugna - Eg St Césaire
Grosseto Prugna - Eg St Césaire
Luri ( Eglise St Pierre - Christ en croix - Julie
Luri ( Eglise St Pierre - Christ en croix - Julie
Palneca (région Ajaccio) Eg de l'Assomption
Palneca (région Ajaccio) Eg de l'Assomption
Pastricciola (région Ajaccio) - Eglise Saint Michel
Pastricciola (région Ajaccio) - Eglise Saint Michel
Pietraserena - Eglise St Roch
Pietraserena - Eglise St Roch
Rogliano- Domenico Desanti
Rogliano- Domenico Desanti
Sisco - Donation du Rosaire à St François et St Antoine de Padoue en présence de Sainte Julie
Sisco - Donation du Rosaire à St François et St Antoine de Padoue en présence de Sainte Julie
Ortiporio - Giordani - Dévote et Julie - 1866
Ortiporio - Giordani - Dévote et Julie - 1866
Ortiporio - détail
Ortiporio - détail

Voir aussi plus bas la peinture plafonnante de l'église de Nonza (Morazzani)

Bigorno
Bigorno
Cannelle (région Ajaccio)
Cannelle (région Ajaccio)
Crocicchia - Eglise St André
Crocicchia - Eglise St André
Lucciana - San Parteo
Lucciana - San Parteo
Oletta - Eglise St André
Oletta - Eglise St André
Pero Casevecchie - Julie et Dévote - Giordani
Pero Casevecchie - Julie et Dévote - Giordani
Piedicroce
Piedicroce
Propriano - Eg ND de la Miséricorde
Propriano - Eg ND de la Miséricorde
Urtaca (Nebbio) - Eglise de l'Annonciation
Urtaca (Nebbio) - Eglise de l'Annonciation

San Lorenzo - détail
San Lorenzo - détail
Loreto di Casinca - Autel Saint Roch -intercession contre la peste de Saint Roch et Sainte Julie aux pieds de la Vierge de l'Assomption - Francesco Carli
Loreto di Casinca - Autel Saint Roch -intercession contre la peste de Saint Roch et Sainte Julie aux pieds de la Vierge de l'Assomption - Francesco Carli
Scolca - Immaculée Conception, St Pancrace, St Jean l'Evangéliste et Sainte Julie - Giacomo Grandi
Scolca - Immaculée Conception, St Pancrace, St Jean l'Evangéliste et Sainte Julie - Giacomo Grandi

 

LES EDIFICES AUJOURD'HUI

 

Peu d'édifices sont consacrés à Santa Ghjulia en Corse.

 

BONIFACIO Chapelle Santa Ghjulia à Chiova d'Asino

 


 

Chapelle érigée au milieu du XIXè siècle. Lors de la délibération du conseil municipal, datée du 19 mars 1876, il est fait état d'une proposition émanant des habitants de Chiova d'Asino concernant la réparation d'une église se trouvant dans leur section.

 

Ces derniers souhaitent "ne plus être obligés d'aller dans une autre commune pour leur besoin spirituel". Notice de la CTC.

 

  

L'EGLISE SAINTE-JULIE DE NONZA (Cap Corse)

 

Nonza - l'Eglise - La tour - La plage de galets noirs - Les îles italiennes
Nonza - l'Eglise - La tour - La plage de galets noirs - Les îles italiennes
La plage de galets noirs qu'on a cru un temps contaminée par l'amiante (proximité de la mine)  mais qui est accessible sans danger
La plage de galets noirs qu'on a cru un temps contaminée par l'amiante (proximité de la mine) mais qui est accessible sans danger
La Tour paoline (ordonnée par Pascal Paoli en 1760) construite sur les ruines du château de Gentile
La Tour paoline (ordonnée par Pascal Paoli en 1760) construite sur les ruines du château de Gentile

Couvent Saint François - Il aurait été fondé en 1236 par le successeur de Saint François, le père Parenti. Aujourd'hui en ruines, le couvent a été le lieu de villégiature de Léonor Fini dans les années 60. Il est situé au sud du village.
Couvent Saint François - Il aurait été fondé en 1236 par le successeur de Saint François, le père Parenti. Aujourd'hui en ruines, le couvent a été le lieu de villégiature de Léonor Fini dans les années 60. Il est situé au sud du village.
Nonza - Eglise Sainte-Julie construite en 1575 sur un édifice plus ancien mentionné en 1483 ; entièrement transformée entre 1854 et 1872
Nonza - Eglise Sainte-Julie construite en 1575 sur un édifice plus ancien mentionné en 1483 ; entièrement transformée entre 1854 et 1872
Nonza - Extrait de Chiese di Corsica - Oreste Tencajoli - 1936 - p.206
Nonza - Extrait de Chiese di Corsica - Oreste Tencajoli - 1936 - p.206
Peinture monumentale - Morazzani 1906
Peinture monumentale - Morazzani 1906
Nonza dessin d'architecte en 1859- cl.M.-E. Nigaglioni
Nonza dessin d'architecte en 1859- cl.M.-E. Nigaglioni

La voûte décorée par Antonio Morazzani en 1904 - Le choeur a été décoré en 1888 par le peintre Baretta et restauré par A.Gillio en 1929
La voûte décorée par Antonio Morazzani en 1904 - Le choeur a été décoré en 1888 par le peintre Baretta et restauré par A.Gillio en 1929

 

L'autel est dominé par une statue de la Vierge à l'Enfant. Chaque portique supporte une statue : Saint François d'Assise à droite et Saint Bernardin de Sienne à gauche.

 

Maître-autel en marbre polychrome - Domenico Saporito (1655-1741) provenant du Couvent Saint-François. On voit l'emblème des Franciscains au sommet (deux bras croisés)
Maître-autel en marbre polychrome - Domenico Saporito (1655-1741) provenant du Couvent Saint-François. On voit l'emblème des Franciscains au sommet (deux bras croisés)

 

Le maître autel provient du couvent franciscain. L'autel d'origine, orné d'un cartouche figurant le martyre de Sainte Julie a connu bien des tribulations avant de réintégrer l'église de Nonza où il orne l'autel secondaire de la Crucifixion.

 

Repéré par Mgr Casanelli d'Istria, évêque d'Ajaccio, lors d'une visite pastorale, il prit place dans le Grand Séminaire d'Ajaccio. 

 

La tradition rapporte que lors du débarquement à Ajaccio, la porte du tabernacle tomba à la mer et ne fut jamais retrouvée ; le fait fut interprété comme une manifestation du mécontentement de la sainte.

 

Quatre prêtres de Nonza obtinrent de récupérer l'autel contre un don pour la construction de l'Eglise du Sacré-Coeur. 

 

Autel secondaire du Sacré-Coeur
Autel secondaire du Sacré-Coeur
Martyre de Sainte Julie
Martyre de Sainte Julie

Maître-autel - Crucifixion de Sainte Julie
Maître-autel - Crucifixion de Sainte Julie

 

L'église est divisée en trois nefs. 6 chapelles s'ouvrent sur les nefs latérales : à gauche : Saint Erasme, les Ames du Purgatoire et La Donation du Rosaire. A droite : Santa Giulia (don de Franciscolo Giuliani), Alexandre Sauli et du Sacré-Coeur orné du tableau de la Crucifixion.

 

La Donation du Rosaire - vers 1610
La Donation du Rosaire - vers 1610

 

La Vierge et l'Enfant entourés de Saint Antoine abbé et Saint Jean-Baptiste en présence de Saint Dominique et Sainte Catherine, donnent le rosaire au pape accompagné des principaux participants à la bataille de Lépante. 

 

Le 7 octobre 1571 au large de Patras en Grèce, la Sainte Ligue réunie par le pape Pie V pour freiner l'expansion ottomane attaqua la flotte du sultan Selim II  emmenée par Ali Pacha. Pie V, adorateur fervent du Rosaire, avait eu une vision de la victoire et en conséquence institua la fête de Notre-Dame de la Victoire, suivi en cela par son successeur Grégoire XIII, qui fixa la date de la fête et lui donna le nom de Notre-Dame du Rosaire.

 

La présence de Pie V et Grégoire XIII, aux côtés des chefs de guerre Juan d'Autriche, demi frère de Philippe II d'Espagne qui commandait la flotte chrétienne et de Giovanni Andrea Doria est tout à fait cohérente avec le sujet du tableau.

 

 

Les costumes et les parures (fraises, cheveux soigneusement coiffés) signent l'époque du tableau.

 

Sainte Catherine tend à la Vierge la maquette d'un navire qui porte le pavillon génois
Sainte Catherine tend à la Vierge la maquette d'un navire qui porte le pavillon génois
Les Ames du Purgatoire avec Ste Julie et Saint François - Badarocco
Les Ames du Purgatoire avec Ste Julie et Saint François - Badarocco
Nonza - Autel des Ames du Purgatoire
Nonza - Autel des Ames du Purgatoire

Tabernacle architecturé (tempietto) provenant du couvent. Les Franciscains ont produit nombre de ces tabernacles
Tabernacle architecturé (tempietto) provenant du couvent. Les Franciscains ont produit nombre de ces tabernacles

Miracle d'Alexandre Sauli , évêque d'Aleria résidant à Cervione. En 1584, il déclenche une tempête pour faire fuir les Sarrazins. (d'après Domenico Fiasella peintre baroque génois 17è s.)
Miracle d'Alexandre Sauli , évêque d'Aleria résidant à Cervione. En 1584, il déclenche une tempête pour faire fuir les Sarrazins. (d'après Domenico Fiasella peintre baroque génois 17è s.)
Domenico Fiasella (1589-1659) Alexandre Sauli arrête l'épidémie de peste - vers 1630 - Eglise de Carignano à Gênes
Domenico Fiasella (1589-1659) Alexandre Sauli arrête l'épidémie de peste - vers 1630 - Eglise de Carignano à Gênes

 

Le motif de la mer, d'où venaient tempêtes, naufrages, invasions barbaresques et contrebandiers est omniprésent dans l'église, comme dans le tableau ci-dessus, la donation du Rosaire, les nombreux ex-voto de marins et les détails de décoration.

 

Sur cet ex voto, on distingue la Vierge et l'Enfant et saint Antoine de Padoue ; au centre la croix. En bas à gauche, les Ames du Purgatoire.
Sur cet ex voto, on distingue la Vierge et l'Enfant et saint Antoine de Padoue ; au centre la croix. En bas à gauche, les Ames du Purgatoire.
Cartouche de l'autel des Ames du Purgatoire
Cartouche de l'autel des Ames du Purgatoire
Ex-voto
Ex-voto
Chaire
Chaire
Orgue de Saladini 1834
Orgue de Saladini 1834

Bénitier
Bénitier
Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant

Nonza - "A banca" : Meuble de sacristie - noyer et buis - 1764 qui renferme les psautiers et les manuscrits provenant du couvent
Nonza - "A banca" : Meuble de sacristie - noyer et buis - 1764 qui renferme les psautiers et les manuscrits provenant du couvent
Nonza - Chemin de Croix - Station 1
Nonza - Chemin de Croix - Station 1

 

Cette très belle église fait l'objet d'une campagne de restauration qui touche actuellement la sacristie, en grand danger, avant de traiter le précieux mobilier qui vient du couvent Saint-François.

 

La Sainte-Julie à Nonza.

 

C'est toujours un jour de fête même si les pratiques se sont allégées. 

 

"La préparation de la célébration de Sainte Julie commençait bien avant le 22 mai. Dans le mois précédant la célébration, les jeunes du village se retrouvaient après dîner pour nettoyer le chemin de la procession.

 

"On nettoyait l'église à grandes eaux !
On faisait même fondre la cire collée sur les chandeliers...
Il fallait que tout soit parfait pour Sainte Julie."

Le 22 mai était consacré à la fête religieuse.
La journée commençait par une première messe de communion dite à la chapelle. La seconde était dite à l'église à 9h. Lors de la troisième, à 10h, les reliques de Sainte Julie étaient exposées. Arrivaient alors les habitants d'Olmeta-di-Capicorsu...

"Ils venaient à pied par le chemin d'Olmeta.
Ils étaient en procession derrière leur bannière et faisaient le tour de la place avant de monter à l'église."

La Grand Messe de 11h était alors célébrée à Sainte Julie.
L'après-midi avait lieu le Salut du Saint Sacrement, suivi de la procession à la Chapelle Sainte Julie. La statue de la Sainte était portée par quatre hommes se relayant depuis l'église jusqu'à la chapelle, puis dans le 
village, vers la gendarmerie. Le Dio vi salvi Ghjulia était chanté sur l'air du Dio vi salvi Regina.

"Dio vi salvi, o Giulia,
Vergine incoronata,
Madre nostra avvocata,
In paradisu ..."

 

Au retour sur la place, les participants de la procession effectuaient la granitula (l'escargot) avant de remonter à l'église pour porter leur respect aux reliques de Sainte Julie.


Le soir, point de fête de village ! Les familles de Nonza étaient en revanche nombreuses à inviter les voyageurs, parents et amis venus pour l'occasion.


La fête attirait en effet des Corses de toute la région du Cap et de la Balagne. Des marchands forains étaient même installés entre l'église et l'actuel bar de la Tour.

 

Aujourd'hui, Sainte Julie est célébrée le week end précédant ou suivant le 22 mai. Une messe est dite en l'église Sainte-Julie et la procession a toujours lieu jusqu'à la chapelle, mais plus dans le village.


Les associations de Sainte Julie et des Amis du site de Nonza offrent ensuite une petite fête musicale sur la place du village.

(Source : site internet ame-nomade.fr)

 

Reliquaire de Sainte Julie qui renferme un morceau de crâne et une vertèbre de la sainte - Cliché TEMPI FA
Reliquaire de Sainte Julie qui renferme un morceau de crâne et une vertèbre de la sainte - Cliché TEMPI FA
Statue de procession
Statue de procession

 

SAINTE JULIE AILLEURS

 

 

Giulia est la patronne de Livourne : une église et un musée d'art sacré lui sont consacrés. Brescia possède un monastère et un Musée placés sous son vocable.

 

Le tableau de Bosch ci-dessous est la partie centrale d'un triptyque. La sainte crucifiée serait Julie ou Liberata (dite Wilgeforte, la vierge forte) sainte martyre (inventée) et honorée en Flandre et au Brabant. 

 

Jérome Bosch - Le martyre de Sainte Julie - Triptyque vers 1497 - Venise (L'Accademia))
Jérome Bosch - Le martyre de Sainte Julie - Triptyque vers 1497 - Venise (L'Accademia))

Brescia - Eglise Sainte-Julie où sont conservées la plupart des reliques de Sainte Julie

 

 

LIVOURNE - Eglise Sainte-Julie

 

Panneau "a tempera" représentant les différents épisodes du martyre de Sainte Julie - Musée de l'église - Auteur inconnu, école Giotto ?

 

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Bibliographie

 

Geneviève Moracchini Mazel, Corsica sacra

Oreste Tencajoli, Chiese di Corsica

Jean Luccioni,Tempi fà les pratiques religieuses

Inventaire de la CTC

Corse romane